Plusieurs dizaines de milliers milliards de dollars. C’est le coût estimé par plusieurs analystes de ces méga feux qui ont détruit une partie de la ville californienne.
À l’heure où vous me lisez, plus de 14 000 hectares de terres et 10 000 bâtiments et maisons ont été détruits. Ces chiffres vertigineux ne sont pas seulement ceux d’une catastrophe écologique, mais aussi d’une tragédie humaine et sociale.
Pourtant, face à cette réalité, les compagnies d’assurance privées, bien promptes à encaisser les cotisations des habitants, rechignent aujourd’hui à leur venir en aide.
Dans des quartiers comme celui de Pacific Palisades, au nord de Los Angeles, des milliers de résidents ont vu leurs contrats d’assurance unilatéralement modifiés ou annulés, les laissant démunis après des années de cotisations. Ce sont des familles, des travailleurs, des retraité·es qui, après avoir tout perdu dans les flammes, se retrouvent délaissés.
Début 2024, la compagnie State Farm a même décidé de ne plus accepter aucun client en Californie et a mis fin à 72 000 contrats en raison des coûts climatiques des incendies.
Il ne s’agit pas ici de s’appitoyer sur le sort de la villa de Paris Hilton ou sur la maison de vacances de Laeticia Hallyday mais bien de dénoncer les pratiques prédatrices des compagnies assurantielles privées face aux crises climatiques laissent des milliers d’américains – qui ne sont pas des célébrités – sans rien.
Comment ne pas craindre le pire pour les États-Unis ? Alors que les incendies se multiplient en raison du changement climatique, le futur Président climatosceptique Donald Trump en a profité pour s’en prendre une fois encore aux politiques environnementales accusant les démocrates de détourner l’eau pour protéger “un poisson inutile”.
La suite est inquiétante : les contrats d’assurance, de plus en plus chers, laissent présager, selon un rapport sénatorial américain de décembre 2024, “une chute de la valeur des biens immobiliers dans les communautés où l’assurance devient impossible à trouver ou excessivement chère, ce qui pourrait même déclencher une crise financière de grande ampleur, semblable à celle de 2008.”
Une chose est sûre : la facture de l’inaction climatique sera toujours plus lourde que celle de la transition écologique, y compris pour le système assurantiel.