Question d’actualité au Gouvernement – Mercredi 13 novembre 2024
J’ai interpellé le gouvernement sur sa politique industrielle face aux plans sociaux notamment chez Michelin :
« Où en est-on de la promesse du plein emploi du président Macron ?
Où en est-on de la réindustrialisation de la France dont vos gouvernements successifs se vantent depuis 2017 ?
Que dites-vous aux 1254 salariés de chez Michelin dans le Maine-et-Loire et dans le Morbihan ou aux 2 389 de chez Auchan dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Hauts-de-France
“Traversez la rue, je vais vous trouver un emploi ?”
Ce mépris de classe s’ajoute à une réalité aujourd’hui bien sombre, notre industrie va mal.
Je pense aussi aux 1 700 emplois de Sanofi menacés dans l’Oise et le Calvados ou encore aux 228 salariés de Duralex sauvéspar la reconversion de l’entreprise en coopérative !
Votre gouvernement poursuit une politique délétère, déjà en place depuis plusieurs années : 80 Md€ d’allégement concédés pour les gros salaires et les grandes entreprises par an qui vont gréver le budget de la sécurité social, flexibilité de l’emploi, facilitation des licenciements.
Est-ce que cela protège l’emploi ? Non !
Est-ce que cela protège l’industrie ? Non !
Pire encore : les gouvernement successifs depuis 2017 ont dégradé les droits sociaux et pénalisés les chômeurs. Pour beaucoup c’est la double peine !
Il ne s’agit pas seulement de milliards d’euros mais des êtres humains qui peuplent notre pays et qui souffrent aujourd’hui autant qu’ils s’inquiètent de leur avenir et de leur famille.
Étant née en Lorainne, je sais le regard d’un enfant qui ne verra plus ses parents travailler.
Victor Hugo disait : “Aidons, protégeons, secourons, avouons la faute publique et réparons-la. »
Il disait aussi : « c’est du droit de tous les faibles que se compose le devoir de tous les forts.”
Madame le ministre de l’Industrie, de quelle manière le gouvernement compte réparer sa politique économique pour protéger l’emploi et anticiper les mutations en cours et notamment la mutation écologique, la décarbonation de son industrie dont la France ne peut se passer ? »
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