Lors de ses vœux à la Nation, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la création d’un haut-commissariat à l’Enfance en 2025. Sans plus de précisions. Sans plus d’informations. Cette annonce, pourtant particulièrement importante, a laissé un sentiment d’inachevé chez de nombreux acteurs engagés pour la cause de l’enfance. Associations, élu·es et acteurs de terrain étaient déjà particulièrement inquiets. L’absence d’un portefeuille ministériel consacré à la protection de l’enfance et à la petite enfance dans le gouvernement Bayrou suscite à juste titre de nombreuses critiques.
Face à cette situation, j’ai donc pris l’initiative d’écrire au Premier Ministre pour l’interroger. J’ai demandé que la création d’un haut-commissariat à l’Enfance soit accompagnée d’une nomination à sa tête qui inspire confiance et garantisse une action efficace. La nomination à la tête de ce haut-commissariat est décisive. Le juge Édouard Durand, fort de son expertise et de son engagement à la tête de la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (Ciivise), est la personnalité que je recommande vivement pour son expertise. En effet, de nombreuses voix, notamment dans le secteur associatif, plaident pour la désignation d’Édouard Durand. Sa doctrine claire : « Je te crois, je te protège », résume un engagement sans faille pour les enfants victimes.
En France, chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Toutes les trois minutes, un enfant subit un viol ou une agression sexuelle. En parallèle, 2,7 millions d’enfants vivent dans des foyers précaires, souvent privés des ressources nécessaires pour se développer. Cette situation impose une mobilisation nationale pour garantir une protection digne de ce nom à nos enfants.
« Quelle société laisse ainsi ses enfants ? » Cette question doit trouver une réponse dans des engagements clairs du gouvernement. Protéger l’enfance, c’est garantir l’avenir de la société toute entière. La création du haut-commissariat doit être accompagnée de moyens humains et financiers suffisants, et de mesures concrètes pour apporter des solutions durables aux problèmes structurels.
Je vous tiendrai informés de la réponse du Premier Ministre à ma lettre. Vous en trouverez ci-dessous le texte intégral.