Un combat pour une économie robuste et engagée : mon amendement Duralex !

Le mardi 3 décembre, je suis intervenue pour le groupe écologiste sur la mission « Économie » du PLF 2025. Avant la motion de censure, nous pensions aller au bout de l’examen budgétaire. Ce ne fut pas le cas.

La mission « Économie » est le socle de notre industrie et de notre entrepreneuriat. Pourtant, le budget proposé était inacceptable. Exemple frappant : une baisse de 10 % des financements pour la politique industrielle. Alors que l’État estime entre 50 et 70 milliards d’euros les besoins pour décarboner l’industrie d’ici 2032, seuls 50 millions sont inscrits au budget.

Autre aberration : les coupes dans le programme de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce secteur représente 15 % de l’emploi privé, soit 2,4 millions de travailleurs. Un amendement pour rétablir le budget à 24 millions d’euros a été adopté, mais il reste bien insuffisant face aux enjeux.

Au cœur de cette mission, mon amendement transpartisan dit « Duralex » proposait de créer un fonds de 20 millions d’euros pour aider les salariés à reprendre leur entreprise sous forme de SCOP ou de SCIC. Malheureusement, faute de temps, je n’ai pas pu défendre ce texte en séance.

Pourquoi ce fonds de reprise ? Parce que ça marche !

L’exemple de Duralex parle de lui-même. Cette entreprise emblématique, après plusieurs redressements judiciaires, a été sauvée grâce à une reprise sous forme de SCOP. Résultat : emplois préservés, savoir-faire protégé, avenir assuré ! 

Ce fonds vise à lever les freins financiers au transfert de propriété. À travers des prêts, garanties ou investissements, il offre une chance de pérenniser des entreprises tout en renforçant un modèle coopératif éprouvé.

Pour porter cet amendement, j’ai organisé une conférence de presse le 3 décembre au Sénat. François Marciano, directeur général de Duralex SCOP SA, Fatima Bellaredj, déléguée générale de la Confédération des SCOP, et des sénateurs de tous bords m’ont accompagnée. Ensemble, nous avons plaidé pour cette mesure essentielle.

Aujourd’hui, 250 plans sociaux sont en cours. La transformation d’entreprises en SCOP est une solution pour sauvegarder l’emploi dans nos territoires. La mise en place de ce fonds n’est qu’un premier pas. Il faut également veiller à ce que l’État et ses institutions, comme Bpifrance, soutiennent activement ces initiatives plutôt que de les freiner. Le gouvernement Barnier n’allait pas dans ce sens-là. Bien au contraire, ce budget faisait prendre le risque à notre pays de fragiliser nos entreprises, de mettre en péril des emplois et de créer une crise sociale majeure. 

Ce combat est loin d’être terminé. Et j’y suis pleinement engagée !