Pour un RSA pour les jeunes sans emploi ni formation”

ll y a presque un an, j’ai proposé à un groupe de jeunes de découvrir concrètement le travail parlementaire, en les invitant à réfléchir ensemble à la rédaction d’une proposition de loi qui leur tient à cœur.

Après plusieurs échanges et concertations, avec les jeunes écologistes nous nous sommes attelés à un sujet essentiel : l’extension du revenu de solidarité active (RSA).

Conscients des rapports de force actuels au Sénat, nous avons rencontré des chercheurs, sociologues et représentants de syndicats de jeunesse.

De ces discussions est née une conviction commune sur l’urgence de créer un revenu de solidarité pour les jeunes sans emploi, sans formation et sans études, ceux que l’on appelle les NEETs 

Aujourd’hui, environ 12,5 % des 16-25 ans, soit près de 1,4 million de jeunes, se trouvent dans cette situation. La France compte proportionnellement plus de NEETs que la moyenne européenne.

Certains peuvent accéder au contrat d’engagement jeune, mais ce dispositif reste limité dans le temps et l’aide financière qu’il propose est une enveloppe biologique et insuffisante.

Pourtant, laisser ces jeunes en marge de toute politique d’insertion a un coût humain et économique considérable. En 2011, le coût total de la non-inclusion de ces jeunes était estimé à 22,2 milliards d’euros, soit 1,11 % du PIB français.

Comment accepter qu’une génération entière soit encore laissée sur le bas-côté, sans accompagnement social ni perspective professionnelle ?

Élargir le RSA aux jeunes, c’est poser un premier jalon vers leur émancipation et leur insertion durable. C’est reconnaître qu’ils méritent, eux aussi, un droit à la dignité, à l’autonomie et à la participation pleine et entière à la société.

Ce travail n’est qu’une première étape. Je poursuivrai avec des ateliers de fabrique de la loi, afin d’imaginer ensemble de nouvelles propositions, toujours plus inclusives et solidaires.

Retrouvez ma proposition de loi ici