Affaire Nestlé Waters : sortie du rapport de la commission d’enquête sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille 

Mercredi 14 mai, le Sénat a adopté le rapport de la commission d’enquête sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille et les manquements de l’État dans le contrôle de ce secteur. Ce travail approfondi prolonge les constats déjà dressés par ma mission d’information d’octobre 2024, et participe à dévoiler l’ampleur des dérives constatées dans l’affaire Nestlé Waters.

Cette affaire constitue un véritable scandale d’État, et il serait irresponsable de prétendre qu’elle ne relève pas aussi d’un scandale sanitaire. Les consommateurs ont été trompés et mis en danger par une multinationale dont les pratiques, pourtant connues, ont été tolérées trop longtemps, plaçant le groupe Nestlé Waters au-dessus des lois. Dans cette affaire, des intérêts privés ont été placés au-dessus de l’intérêt général, au-dessus de la santé publique.

Ce rapport marque une étape importante pour rétablir la vérité, établir les responsabilités et restaurer la confiance dans un secteur essentiel à notre santé, notre économie et notre souveraineté environnementale. Mais il doit désormais être suivi d’effets concrets. 

Depuis longtemps, je porte plusieurs propositions concrètes pour améliorer la gestion de l’eau :
– renforcer la police de l’eau et les moyens des agences sanitaires,
– sanctuariser les nappes phréatiques les plus vulnérables,
– protéger l’appellation « eau minérale naturelle » de toute dérive.

Je demande également :
– un moratoire sur les prélèvements industriels dans les zones en tension hydrique,
– une révision complète des conditions d’exploitation des marques d’eau en bouteille.

C’est une question de justice environnementale, de transparence sanitaire et de responsabilité économique.