Retour sur les JDE : se retrouver pour maintenir le cap

Au mois d’août s’est tenue la 40ᵉ édition des Journées d’été des Écologistes à Tours. Un événement politique majeur pour notre mouvement politique.

Ce rendez-vous militant s’est déroulé dans un contexte particulier : au lendemain de l’émergence d’une nouvelle majorité, de la victoire du Nouveau Front Populaire et de l’élection de nouveaux députés, mais toujours en l’absence d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement ! 

Je participé à plusieurs ateliers, tables-rondes… Le premier portrait sur la thématique de l’eau, où j’ai abordé la Mission d’information flash dont je suis rapporteure au Sénat sur les contaminations des eaux minérales naturelles, mieux connue sous le nom de “scandale Nestlé”. Nous avons élargi le débat sur les pratiques commerciales des industriels, qui privilégient le profit au détriment des consommateurs et s’approprient ce bien commun qu’est l’eau en bouteille ou dans des bassines.

Sandra Regol a présenté le scandale Stocamine, Dan Lert a évoqué les nouveaux forages de pétrole à proximité des aires de captage d’Eau de Paris. Nous avons enfin convergé vers la nécessité de la municipalisation de l’eau, comme cela a été fait à Paris, et est en cours à Lyon ou à Bordeaux. 

Le second atelier portrait sur le logement. J’y ai présenté les différents projets sur lesquels j’ai travaillé durant cette première année au Sénat : la loi de lutte contre l’habitat indigne, la transformation des bureaux vacants en logements et la régulation des plateformes de meublés touristiques. Des réformes importantes, qui pour une partie d’entre elles ont été gelées lors de la dissolution. 

Avec mes collègues sénateurs et sénatrices écologistes, nous avons ensuite présenté nos actions, nos combats, nos victoires et échecs à l’ensemble des militant.es. Nous avons également échangé avec Lucie Castets sur le programme du Nouveau Front Populaire et de nos priorités politiques pour les collectivités locales notamment.

L’intervention de l’actrice Judith Godrèche a constitué un moment marquant de ces journées d’été. En France, un enfant est victime d’un viol ou d’une agression sexuelle toutes les trois minutes. Ce drame est souvent accompagné du silence, rendant le témoignage de Judith Godrèche d’autant plus essentiel. Elle dénonce l’impunité et le déni dans le milieu du cinéma, et j’espère que la création d’une commission d’enquête sur les abus et violences dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité permettra à l’avenir de mieux protéger les mineurs. 

Dans le contexte politique actuel, ces moments d’échanges sont plus que jamais nécessaires : pour envisager l’avenir de la gauche, pour combattre la montée de l’extrême droite et pour construire une société écologiste et juste. Je tiens à remercier tous les bénévoles, les intervenant.es, les militant.es et les élu.es  qui ont participé à cette rencontre.