Pour la douzième année consécutive se tenait le Salon du Made in France, “le plus grand événement célébrant la fabrication française”. Avec mes collègues Ghislaine Senée, Jacques Fernique et Yannick Jadot, nous étions présents pour soutenir un modèle qui nous est particulièrement cher.
Des produits de beauté à base de lin aux poêles sans PFAS de Crystal, jusqu’à l’iconique verre Picardie de Duralex, cette déambulation a été l’occasion de réaffirmer notre attachement à la préservation du savoir-faire, des outils de production et de l’ancrage territorial.
Dans le cadre de l’itinéraire engagé que je mène depuis un an, je poursuis la rencontre de ces entreprises porteuses de sens et de valeurs, qui tentent de résister dans une économie devenue trop prédatrice et dépourvue de sens. Leur engagement, leur inventivité et leur volonté de produire autrement montrent qu’un autre modèle industriel est possible : plus durable, plus juste et réellement tourné vers les territoires.
Face à ces acteurs engagés prospère un tout autre modèle : celui de plateformes comme Shein, construites sur le jetable, la sur-consommation et une pression sociale, environnementale insoutenable. Ce modèle fragilise nos entreprises, détruit des emplois, prospère sur l’exploitation — parfois jusqu’à l’esclavage et au travail des enfants — et efface nos savoir-faire.
Soutenir le Made in France, c’est donc faire un choix politique clair : préférer un modèle qui respecte les travailleurs, les ressources et les territoires, et construire une véritable souveraineté écologique.