Budget 2026 : strike sur les politiques solidaires, sociales et écologiques 

Sous couvert de “responsabilité budgétaire”, le gouvernement choisit de réduire les moyens des dispositifs d’accompagnement et d’insertion, au détriment des publics les plus fragiles et des acteurs de terrain. Ce budget frappe là où la République devrait protéger : dans les quartiers populaires, les structures d’insertion et les associations qui accompagnent les plus précaires. C’est une faute politique et sociale majeure.

30 milliards d’euros d’économies dont 17 milliards en coupes nettes dans les dépenses publiques et Le gouvernement taille dans les budgets humains 2,5 milliards de moins pour le travail et l’emploi, 800 millions de moins pour la solidarité et l’égalité des chances, 300 millions de moins pour la jeunesse et le sport, 200 millions de moins pour la culture. A cela s’ajoute, une année blanche sur les salaires publics et les prestations sociales : 3,6 milliards d’euros économisés sur le dos des fonctionnaires et des plus modestes.

Ce budget fragilise concrètement les missions locales, déjà sous tension depuis plusieurs années. es baisses prévues toucheront directement l’accompagnement de milliers de jeunes : des parcours interrompus, des formations reportées, des aides supprimées. À Paris, cela représente plusieurs milliers de jeunes qui ne pourront plus bénéficier d’un suivi, et des centaines de milliers d’euros en moins pour les allocations d’urgence.

Sur le terrain, les structures d’insertion et d’accompagnement voient déjà les effets de ces arbitrages. Aucun moyen nouveau pour consolider, moderniser ou investir dans ces structures pourtant essentielles à la cohésion sociale. Au contraire, ce budget c’est  moins de formations, moins d’opportunités de qualification, alors même que les parcours d’insertion sont plus longs et plus exigeants. Derrière ces décisions, il y a des femmes et des hommes qui retrouvent confiance et dignité grâce à un chantier d’insertion. Des jeunes accompagnés vers un premier emploi. Des territoires qui recréent du lien grâce à l’économie sociale et solidaire. Tout cela, aujourd’hui, vacille.

Les collectivités locales n’échappent pas au coup de balai.  Et côté écologique, le constat est tout aussi sévère. Le Fonds vert – pourtant présenté comme l’instrument phare de la transition – est divisé par deux.  Les crédits de rénovation énergétique des bâtiments publics sont divisés par trois. Les moyens pour la biodiversité chutent de 30 millions d’euros, ceux consacrés à la préservation de l’eau de 8 %, et la stratégie de réduction des pesticides passe de 155 millions à 25 millions. Comment parler encore de “planification écologique” quand les leviers budgétaires s’effondrent ?

Pendant ce temps, la contribution des grandes entreprises fond :  5,9 milliards d’euros seulement, soit 15 % de l’effort global, contre 10 milliards l’an dernier.  La taxe sur les superprofits ? Divisée par deux, de 8 à 4 milliards.

Bref, ce budget c’est moins pour les quartiers, moins pour les jeunes, moins pour la planète.  Mais plus pour l’armée, la dette et les cadeaux fiscaux.

Ce budget 2026 ne prépare pas l’avenir.  Il démonte ce qui reste du lien social et ralentit la transition écologique. Il frappe là où c’est le plus fragile : dans les territoires populaires, dans les associations, dans les structures qui font le quotidien.

C’est un budget de rigueur sans vision.  Un budget de comptable, loin d’un véritable budget de société.