Journée des écologistes de Bretagne : 

Protéger l’eau comme bien comme bien commun !

Les 4 et 5 octobre derniers, se sont tenues les désormais traditionnelles Journées des écologistes de Bretagne.

Cette année, c’est à Quimper, au cœur d’un territoire profondément marqué par son lien à la nature et à la mer, que les écologistes et leurs sympathisant·es se sont donné rendez-vous autour d’un fil rouge essentiel : la ressource en eau.

Deux jours particulièrement denses, rythmés par des conférences, des ateliers participatifs, une programmation culturelle riche et plusieurs visites de terrain.

Ces moments d’échange et d’engagement collectif témoignent d’une conviction partagée : l’eau n’est pas une marchandise, c’est un bien commun.

J’ai eu l’honneur de participer à la plénière de clôture, pour revenir sur le travail que je mène au Sénat en faveur de la protection de la ressource en eau.

Ce combat, je le poursuis notamment à travers la mise en lumière des pratiques illégales de Nestlé, qui a recours à des traitements interdits sur ses eaux minérales dites « naturelles ».

Cette affaire, loin d’être anecdotique, révèle les dérives d’un système où les intérêts économiques priment trop souvent sur la santé publique et la transparence environnementale.

Des luttes qui résonnent fortement en Bretagne. Le territoire fait face depuis des décennies à une pollution chronique aux nitrates, liée notamment à l’élevage intensif de porcs et à un modèle agricole productiviste encouragé par les politiques publiques.

Les conséquences sont visibles, parfois dramatiques : la prolifération des algues vertes, toxiques pour l’homme et les animaux, en est l’un des symptômes les plus connus.
Ce désastre environnemental et sanitaire est brillamment documenté dans la bande dessinée Algues Vertes d’Inès Léraud, que je vous recommande vivement.
Son travail d’enquête, courageux et rigoureux, a permis de lever le voile sur des décennies d’omerta autour de cette pollution qui empoisonne littéralement nos côtes.

De Nestlé aux algues vertes, un fil rouge s’impose : celui d’une santé humaine et environnementale sacrifiée sur l’autel d’intérêts économiques. 

Face à cela, notre rôle de responsables politiques est clair : renforcer le cadre juridique et démocratique pour protéger les biens communs.

C’est pour cela que j’ai déposé en mai dernier une proposition de loi visant à réformer la convention judiciaire d’intérêt public environnemental. L’objectif étant  d’assurer plus de transparence dans les transactions financières entre les industriels responsables de pollution et le pouvoir judiciaire.

Je tiens à remercier très chaleureusement les écologistes de Bretagne pour leur accueil et la richesse des discussions tout au long de ces deux journées