Le droit au logement est garanti par la Constitution. Pourtant, des millions de personnes vivent dans la peur de perdre leur toit, dans des logements indignes ou à des loyers exorbitants. La crise est là, sous nos yeux, et rien n’a été fait pour la juguler. Les gouvernements d’Emmanuel Macron ont été dans l’incapacité de proposer une loi sur le logement digne de ce nom et à la hauteur de l’urgence sociale. C’est pour combler ce vide abyssal que j’ai engagé un travail parlementaire pour construire une proposition de loi ambitieuse et transpartisane : la Garantie Universelle pour l’Habitat et le Logement.
À Paris et en Île-de-France, la situation est intenable. Plus de 250 000 ménages attendent un logement social, parfois depuis plus de dix ans, pendant que des dizaines de milliers d’appartements sont transformés en meublés touristiques sur Airbnb. Les prix s’envolent, l’encadrement des loyers n’est pas assez appliqué et les familles modestes comme les jeunes actifs sont chassés toujours plus loin de la capitale. Pendant que la spéculation immobilière prospère et que des millions de mètres carrés restent vacants, les expulsions augmentent, les files d’attente pour un logement social s’allongent et l’hébergement d’urgence est saturé. Les petites surfaces, pourtant vitales pour les étudiants et les jeunes travailleurs, sont devenues un luxe inaccessible, alors que 4 millions de mètres carrés de bureaux restent vides, sans être transformés en logements. Cette absurdité nourrit à la fois la spéculation et la fracture sociale.
Ce sont les jeunes qui paient le prix le plus lourd. Ils n’ont accès ni au logement social, saturé, ni à la propriété, devenue hors de portée, et dans le privé, ils payent deux fois plus cher que les plus âgés. Pendant que la spéculation immobilière prospère et que des millions de mètres carrés restent vacants, les expulsions augmentent, les files d’attente pour un logement social s’allongent et l’hébergement d’urgence est saturé. Chaque rentrée universitaire voit des milliers d’étudiants renoncer à des formations faute d’avoir trouvé un toit. Huit sur dix disposent de moins de 30 euros par mois pour vivre une fois leur loyer payé, un sur dix dort dans des conditions indignes, parfois dans une voiture, une laverie ou un parking. Les jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance ou les mineurs non accompagnés se retrouvent en première ligne de cette crise, souvent sans accompagnement réel. À 20 ans, on devrait pouvoir se projeter, étudier, travailler, bâtir son avenir.
C’est pour répondre à cette urgence que je lance un travail parlementaire pour bâtir une proposition de loi : la Garantie Universelle pour l’Habitat et le Logement. Je souhaite que cette initiative soit transpartisane, car le logement n’est pas une affaire de clivage, mais de dignité humaine et de justice sociale. Cette loi doit sécuriser les locataires, protéger les propriétaires, lutter contre l’habitat indigne et donner enfin aux jeunes une vraie chance de se loger.
Le logement n’est pas un luxe ni une marchandise : c’est une condition de dignité, d’égalité et de justice sociale. C’est un droit fondamental qu’il est temps de rendre enfin effectif.