Une victoire contre la fast fashion : un pas de plus vers une mode éthique et durable

Face à une industrie qui banalise l’exploitation humaine et contribue massivement à la destruction de l’environnement, j’ai choisi de mener un combat sans concession contre la fast fashion. Derrière chaque vêtement à bas prix, se cache une réalité que nous ne pouvons plus ignorer.

Un an après l’adoption du texte contre la fast fashion à l’Assemblée nationale – qui avait malheureusement été vidé de sa substance lors de son premier passage au Sénat – nous avons réussi à restaurer plusieurs avancées majeures.

Malgré le lobbying intense de certaines entreprises textiles, ayant rendu ce travail législatif long et complexe, nous avons  finalement obtenu l’adoption de mesures essentielles, dont la réintroduction d’une forme d’écomodulation – une taxe indexée sur la durabilité des produits – et le rétablissement de l’interdiction de la publicité pour la fast fashion.

Ce texte desormais enrichi s’inscrit dans un combat que je mène depuis le début de mon mandat, à la fois contre la fast fashion et contre le travail forcé, notamment celui imposé aux populations ouïghoures, victimes d’un génocide dont certaines marques du secteur continuent de tirer profit. C’est dans cette continuité que j’ai fait adopter au Sénat un amendement visant à intégrer explicitement le respect des droits humains dans l’évaluation des conditions de production de la filière textile.

Je porte avec fierté ce lien reconnu entre fast fashion et exploitation des travailleurs et travailleuses du textile, afin que les injustices et les violations des droits humains dans la chaîne d’approvisionnement ne soient plus ignorées. Il n’est plus acceptable de soutenir un modèle économique qui produit toujours plus, toujours plus vite et à moindre coût – au détriment de la planète et des droits fondamentaux.

Soyons lucides : ces mesures ne règlent pas tous les défis, mais elles marquent un tournant essentiel. Elles incarnent la volonté politique ferme de ne plus fermer les yeux face aux mécanismes d’exploitation, de destruction environnementale et d’injustice sociale qui sous-tendent notre mode de consommation. Ce chemin, engagé aujourd’hui, doit nous mener vers une industrie textile plus responsable, plus juste et durable.