Paris, vendredi 9 mai. Le tribunal administratif de Paris autorise un défilé de militants d’extrême droite — le lendemain de la date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz.
Les vidéos et les images circulant sur les réseaux sociaux font froid dans le dos. Visage cagoulé, drapeaux de croix celtiques, saluts nazis, l’extrême-droite parade dans les rues de Paris en toute impunité.
Dans le même temps, plus de treize militant·es antifascistes et écologistes ont été interpellé·es pour avoir participé à une contre-manifestation.
Avec mes collègues Chloé Sagaspe, Joëlle Morel et Sandrine Rousseau, nous nous sommes rendues au commissariat du 11ᵉ arrondissement pour soutenir deux militantes d’Extinction Rebellion, dont l’une d’elle est enceinte en garde à vue depuis plus de 17 heures.
L’après-midi, je me suis rendue au commissariat du 5ᵉ. Là, les militant·es avaient déjà été libéré·es ou déféré·es. Impossible d’obtenir une information précise.
En étant parlementaire j’ai accès à l’ensemble des lieux de privation de liberté.
Je m’inquiète profondément de la répression ciblée contre les militant·es antifascistes. Plusieurs d’entre eux ont déjà été déférés devant le tribunal de Clichy. Ils sont exténués, physiquement et moralement, par ce climat de répression et de peur.
Épuisés, certes mais débout. Le poing levé !
Et nous, à leurs côtés !