Après plus de 4 mois d’auditions, la commission d’enquête des eaux en bouteille de Nestlé Waters touche bientôt à sa fin.
En quelques mois, les diverses auditions auront eu le mérite de montrer que non seulement l’eau du groupe Nestlé est loin d’être transparente mais la Macronie non plus !
Matières fécales, non conformités au droit européen, alerte répétée par les services de l’Etat : la fraude est bien avérée !
Quel irrespect pour les françaises et les français qui continuent de consommer les eaux du groupe Nestlé !
Pourquoi des dirigeants d’un groupe comme Nestlé Waters prennent-ils le risque de poursuites pénales en refusant de répondre aux questions de la commission d’enquête ? La directrice de Nestlé Waters Europe, Muriel Lienau, avait déjà menti lorsque je l’avais interrogée dans le cadre de ma mission d’information relative au traitement des eaux minérales naturelles et de source.
Pourquoi cette politique du silence ? Refuser de répondre à une commission d’enquête constitue un délit passible de 2 ans d’emprisonnement !
A quel prix s’achète la parole des dirigeants Nestlé mais aussi celle des conseillers de l’Elysée ?
Monsieur Alexis Kholer, conseiller proche d’Emmanuel Macron a prétexté la “séparation des pouvoirs” pour refuser de se présenter devant la commission d’enquête. Comme il l’avait d’ailleurs déjà fait lorsqu’il était convoqué par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le dérapage des comptes publics.
Refuser de témoigner devant les parlementaires montre le peu de considération de la Macronie.
Comment rétablir la confiance dans les eaux du groupe Nestlé ?
Comment rétablir la confiance en ce gouvernement lorsque l’on sait que plusieurs ministres actuellement en poste étaient bien au courant et ont laissé triché l’industriel pendant trop longtemps ?
Le respect des prérogatives et du travail des commissions d’enquêtes c’est aussi le respect de l’ensemble des institutions.
Ce scandale sanitaire et politique aura eu le mérite de rappeler le rôle essentiel de ces commissions mais aussi le besoin de renforcer leur prérogative face à un exécutif et des lobbys qui refusent de coopérer.