La presse en danger : sauver l’École des Métiers de l’Information !

Les coupes à la hache de Valérie Pécresse sur les budgets des organismes de formation ont mis à mal l’école dés métiers de l’information (EMI) du 20e arrondissement de Paris. 

Fondée en 1982 par des syndicats, associations et radios libres, l’EMI accompagne depuis plus de quarante ans, la reconversion professionnelle et la montée en compétences de nombreuses générations de journalistes, aujourd’hui présentes dans toutes les rédactions de France.

Son travail est connu, reconnu pour sa qualité et son exigence professionnelle. 

Et pourtant, la région Ile-de-France a prétexté des fraudes à la formation pour sanctionner l’ensemble des structures de formation en supprimant le dispositif d’aide (AIRE).

Résultat : l’école perd 40 % de son budget et est aujourd’hui placée en redressement judiciaire.

Fin mars, j’ai rencontré la direction et les salarié·es de l’EMI pour échanger sur leur situation.

Ils sont inquiets. Ils redoutent de devoir fermer ou d’être rachetés, comme l’a été l’École supérieure de journalisme de Paris par le groupe Bolloré, peu soucieux d’une presse libre et indépendante.

J’ai adressé une question écrite et contacté la ministre de la Culture, Rachida Dati, pour l’alerter. En vain.

Le groupe écologiste à la région a demandé à Valérie Pécresse un rendez-vous. En vain. 

Ce silence en dit long sur le peu d’intérêt porté à la liberté et à l’indépendance de la presse par la droite.

Faut-il rappeler à Madame Dati que 9 milliardaires détiennent plus de 80% des médias en France ? 

La presse est le poumon de notre démocratie. 

Aujourd’hui, une piste existe : celle d’un rachat par les salarié·es eux-mêmes. Elle mérite d’être soutenue. Plus que jamais, nous devons nous tenir à leurs côtés.