En avril, j’ai eu l’occasion de découvrir les ateliers du Slip Français, une
entreprise qui place le made in France au cœur de son modèle et qui
montre la voie en matière de transition écologique dans l’industrie textile.
Au sein de la commission des affaires économiques du Sénat, je porte un engagement fort pour la reconversion de l’industrie textile, sa relocalisation et la réduction de son empreinte écologique.
Cette visite m’a permis de mesurer les défis auxquels sont confrontées les entreprises qui prennent la voie de la durabilité, mais aussi de voir les solutions concrètes mises en œuvre sur le terrain.
Une production locale et durable
Le Slip Français a fait le choix d’une production locale et durable, réduisant les distances de transport et privilégiant des matériaux recyclés. En soutenant la production française et en intégrant des critères écologiques, cette entreprise participe activement à une filière textile plus respectueuse de l’environnement et plus soucieuse des conditions de travail.
Cette démarche rejoint mes priorités au Sénat : l’urgence de faire évoluer l’industrie textile vers un modèle plus respectueux de la planète, en s’appuyant sur la relocalisation et sur des pratiques responsables.
Un cadre législatif nécessaire
La visite de ces ateliers a été l’occasion d’échanger avec des acteurs de la filière autour de la proposition de loi sur la réduction de l’impact
environnemental de l’industrie textile, récemment adoptée par l’Assemblée nationale et qui sera débattue au Sénat en mai. Cette loi est l’occasion d’aller plus loin dans la régulation de la fast fashion, en imposant des obligations de recyclage des textiles en fin de vie, en réduisant les déchets de production, en renforçant la traçabilité des produits ou encore en imposant des règles strictes pour limiter les effets néfastes de la promotion de vêtements jetables.
Soutenons la production française
Cette visite m’a également permis de constater les défis auxquels la
production française se heurte quotidiennement : concurrence déloyale au niveau des coûts de production, accès limité aux aides publiques et difficulté pour les consommateurs d’accepter des prix justes. Ces obstacles doivent être pris en compte dans la mise en œuvre de politiques publiques plus ambitieuses en faveur de notre souveraineté industrielle.
La proposition de loi que nous examinerons au Sénat en mai est un premier pas important, mais il sera essentiel d’aller au-delà pour dans le soutien à la production française et européenne. Nous devons mettre en place des dispositifs de soutien à l’innovation et à la relocalisation de la production, afin de garantir la compétitivité à long terme des entreprises qui font le choix du made in France et de faire en sorte que la transition écologique soit un levier pour renforcer notre industrie et notre économie.