Face à une crise sans précédent, de nombreuses structures risquent de fermer leurs portes, mettant en péril 183 000 emplois, selon l’Union des employeurs de l’ESS (UDES). Cet enjeu est crucial, et je suis pleinement mobilisée pour défendre ce secteur essentiel, porteur d’un modèle économique durable et solidaire.
Le 12 mars, j’ai rencontré l’UDES avec ma collègue Ghislaine Senée, et le constat est alarmant. De nombreux acteurs de l’ESS subissent des retards de versement des subventions, en raison des incertitudes budgétaires liées à la loi de finances 2025. Par ailleurs, les restrictions budgétaires imposées aux collectivités viennent aggraver la situation. En Bretagne, 55 millions d’euros de coupes budgétaires sont annoncés, menaçant directement 12 000 emplois dans l’économie engagée.
J’ai déposé une question écrite pour alerter la Ministre de l’ESS, Véronique Louwagie, sur l’urgence de créer une cellule de veille nationale. Cette cellule aurait pour mission de prévenir les défaillances et de mobiliser rapidement les dispositifs d’aide adaptés. Portée par ESS France, cette proposition permettrait aux structures d’anticiper plutôt que de subir.
J’ai également posé une autre question sur la nécessité de disposer d’un document budgétaire spécifique, offrant une vision consolidée et transversale des financements alloués à l’ESS par l’État. De nombreuses politiques publiques bénéficient déjà d’outils similaires, qui constituent des leviers essentiels pour la transparence budgétaire et le contrôle parlementaire. Ce document de politique transversale pour l’ESS représenterait une avancée majeure pour mieux évaluer et sécuriser les financements publics dédiés à ce secteur.
Investir dans l’économie sociale et solidaire, c’est investir dans un avenir ancré dans les territoires, plus humain, plus équitable et plus responsable. L’État doit agir dès maintenant pour soutenir l’ESS au risque de voir une économie territoriale active et riche en lien social disparaître.