Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (META), Sundar Pichai (Google), Elon Musk (Twitter), ces milliardaires et patrons de la tech forment cette “broligarchie”.
Une bande de “potes” masculinistes fièrement misogynes, adeptes de la cryptomonnaie, proche idéologiquement de l’extrême-droite.
Leur influence dépasse désormais le seul cadre économique.
Ces “bros » n’hésitent plus à soutenir n’importe quelle personnalité politique réactionnaire.
Pour preuve, lors de la seule cérémonie d’investiture du Président américain Donald Trump, ces “bros” ont investi pas moins de 200 millions de dollars soit près de trois fois plus que la somme récoltée par Joe Biden quatre ans plus tôt.
Une générosité qui ne doit rien au hasard : ils savent que Trump et ses semblables leur garantissent un monde taillé sur mesure avec une absence totale de régulation.
Musk en est l’exemple le plus emblématique. Désormais à la tête du DOGE “Département de l’efficacité gouvernementale”, une structure pensée pour sabrer les fonctionnaires sous couvert de rationalisation budgétaire.
Mais cette « broligarchie », ce n’est pas seulement l’argent et le pouvoir. C’est aussi une agressivité assumée contre tout ce qui s’écarte de leur caste : les minorités, les femmes, les écologistes, les journalistes, les universitaires. Leur vision du monde est binaire : eux, les pionniers du progrès et des nouvelles technologies, et les autres, ceux qu’ils méprisent et qu’ils veulent écraser.
Face à cette offensive, l’Europe doit riposter. Il ne faut ni reculer ni plier l’échine face à la montée du fascisme.
Dans un billet, la journaliste Carole Cadwallad écrit : “foutez vous d’eux. L’humour est une arme. Tout homme qui ressent le besoin de construire une fusée n’est pas trop sûr de sa masculinité. Il faut en tenir compte.”