L’Article 24 de la Constitution de 1958 définit avec clarté les missions fondamentales des parlementaires : « Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. » C’est dans cet esprit que je m’engage pleinement dans deux travaux d’envergure visant à renforcer la transparence, l’efficacité et la justice dans la gestion des biens communs et des aides publiques.
Vous le savez, j’ai eu l’honneur de conduire une mission d’information flash sur le contrôle des eaux minérales naturelles .
Ce travail m’a permis de formuler une dizaine de recommandations visant à renforcer la régulation de ce secteur stratégique. Cependant, il ne s’agit que d’une étape.
Dans le prolongement de cette mission, je siège désormais dans une commission d’enquête sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille et les responsabilités des pouvoirs publics face aux défaillances constatées. Cette commission a pour objectif d’apporter des éclairages sur plusieurs enjeux cruciaux :
- Pratiques industrielles interdites : Identifier et stopper les abus dans la gestion des ressources naturelles.
- Protéger les sources naturelles : Ces joyaux de nos montagnes, roches et terres doivent être sauvegardés pour les générations futures.
- Informer les consommateurs : Permettre un accès à des informations claires et vérifiées sur les enjeux économiques, écologiques et sanitaires liés à cette industrie.
Les nombreuses auditions réalisées dans le cadre de cette commission sont accessibles ici.
Je fais également partie des membres de la commission d’enquête sur l’utilisation des aides publiques aux grandes entreprises et à leurs sous-traitants. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les aides publiques atteignent des sommets, sans toujours produire les effets attendus en termes de maintien de l’emploi et de développement économique.
En effet, en 2024, 180 plans de licenciement menaçaient près de 47 272 emplois, dont 21 191 dans l’industrie. Paradoxalement, les grandes entreprises continuent de bénéficier d’aides publiques massives tout en enregistrant des records de bénéfices, de dividendes, et de rachats d’actions.
Les objectifs de la commission sont donc de recenser et analyser les dispositifs existants, leur efficacité et leur impact réel sur l’économie, l’emploi et l’environnement, d’Identifier les abus, notamment lorsque des aides publiques servent à financer des entreprises qui suppriment des emplois ou délocalisent. et d’Instaurer le cas échéant des obligations de résultats, notamment en matière sociale, fiscale et écologique, pour toutes les aides octroyées.
Comment justifier que l’argent public, puisse être utilisé sans conditions strictes par des multinationales tout en laissant les salariés et les territoires subir les conséquences de plans sociaux ? Cette commission vise à apporter des réponses claires et des pistes d’amélioration pour une meilleure régulation.
Ces deux engagements illustrent une conviction forte : le rôle du Parlement ne se limite pas au vote des lois. Il est aussi celui de défendre les biens communs, de contrôler les pouvoirs en place et de veiller à ce que chaque euro public serve l’intérêt général.
Que ce soit pour protéger nos ressources naturelles ou garantir une utilisation vertueuse des aides publiques, le travail parlementaire est un levier puissant pour renforcer la justice sociale, économique et environnementale. J’y suis pleinement engagée !