Rentrée des classes : une Éducation nationale laissée à l’abandon

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Ce lundi 2 septembre, les écolier.es, collégien.es et lycéen.es ont repris les chemins de l’école dans un contexte catastrophique pour l’Éducation nationale. 

Une relégation de l’Éducation nationale au statut des « affaires courantes », une gestion par un ministre démissionnaire, une loi de choc des savoirs adoptée contre l’avis des enseignant.es et des parents d’élèves, et qui accentue inévitablement les inégalités sociales. 

L’Éducation nationale ne peut subir plus longtemps ces politiques destructrices et une telle instabilité politique.

Elle était désignée comme le premier budget de l’État, pourtant cette année des milliers de postes d’enseignant.es, de surveillant.es, d’AESH manqueront à l’appel. Comment construire l’école inclusive sans accompagner les élèves en situation de handicap ? Comment répondre au problème de non-remplacement des enseignant.es sans recrutement ? 

Le budget de 2025 doit être celui du  renforcement réel des moyens de l’enseignement public : recruter de nouveaux professeur.es, revaloriser les salaires, lutter contre les inégalités entre élèves sont des urgences sociales pour notre pays. Si on ajoute à cela que le financement des lycées privés est supérieur à celui du public, il est grand temps d’avoir une politique d’Éducation nationale digne. 

Pour les étudiant.es dont la rentrée approche, les chiffres sont accablants.  D’après la FAGE, 19% des étudiant.es déclarent ne pas manger à leur faim, 28% parmi les étudiant.es boursiers. L’UNEF a aussi révélé une enquête alarmante au mois d’août : la fin du gel des frais d’inscription et l’augmentation de 3,5% des loyers en résidences universitaires aggravent les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur. Comme l’an passé, j’interpellerai le gouvernement démissionnaire à ce sujet.

Ce blocage de la vie politique, dans lequel nous plonge Emmanuel Macron, entrave de nombreuses réformes mises en route. 

Je pense notamment à la construction de logements étudiants : la proposition de loi relative à la transformation de bureaux en logements était une avancée, elle facilitait la création de logements étudiants en ouvrant les marchés publics de conception-réalisation au CROUS, comme c’est le cas actuellement pour les organismes d’habitations à loyer modéré (HLM). Aujourd’hui, seulement 7% des étudiant.es sont logés dans des logements CROUS.

Entre la hausse des prix des logements, la baisse du nombre de locations, la concurrence des Jeux olympiques, des milliers d’étudiant.es peinent énormément à se loger. Nombreux d’entre eux déclarent devoir se priver de nourriture, de soins, de chauffage ou de loisirs pour payer leurs loyers. Ils sont parfois contraints d’exercer une activité professionnelle au détriment de leur réussite académique. Aujourd’hui, c’est 1.400.000 jeunes qui vivent sous le seuil de pauvreté et toutes les mesures pour y remédier restent immobilisées. 

Cette situation est inacceptable. Les grands discours des gouvernements successifs sur l’importance donnée à l’Éducation nationale sonnent faux. Emmanuel Macron doit nommer rapidement un.e Premier.e ministre en respectant le vote des Français.es. Seul le Nouveau Front Populaire est capable de répondre structurellement à cette crise.