Le 4 avril, le Monde et Radio France ont révélé l’existence d’une note confidentielle de l’Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (ANSES) en possession du ministère de la Santé. Cette note, dissimulée jusqu’à présent, attesterait d’un “niveau de confiance insuffisant” pour garantir la qualité sanitaire des eaux en raison de multiples constats de contaminations d’origine fécale ainsi que la présence de traces de PFAS et de pesticides.
Malgré cette note, le groupe Nestlé a poursuivi la commercialisation de ses bouteilles, laissant planer un doute sur la qualité des eaux.
Cette enquête journalistique avait déjà révélé, le 25 janvier 2024, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) demandé par le gouvernement en 2020, confirmant une possible contamination généralisée des eaux minérales du groupe Nestlé ainsi que le recours à des traitements interdits pour des eaux minérales. Le gouvernement aurait alors pris la décision d’assouplir les réglementations par voie d’arrêtés préfectoraux, permettant ainsi la poursuite de l’exploitation des sites du groupe Nestlé.
À la lumière de ces éléments, il semble légitime de s’interroger sur une possible responsabilité de l’État dans cette affaire. La moitié des Français.es consomment de l’eau en bouteille, il est donc indispensable d’en connaître le contenu.
Dès cette alerte lancée par la presse, au mois de janvier 2024, j’ai demandé l’ouverture d’une mission d’information flash sur les politiques publiques en matière de contrôle du traitement des eaux minérales qui permettra de lever le voile sur ce scandale d’État.
Nommée rapporteure de cette mission flash, je débuterai les travaux en juin. Nous vous tiendrons informés de son avancée.
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